Et si la conciliation travail-famille nous offrait plus….
Cette expression vous est familière, chères mamans entrepreneures, j’en suis convaincue. Le sujet à été exposé, touché, analysé maintes et maintes fois. Normal, il dépeint notre réalité, complètement!
Jusqu’à ce matin, cette expression avait probablement la même signification pour moi que pour la majorité d’entre vous. Jusqu’à ce matin.
Je suis la co-fondatrice d’une entreprise qui se spécialise dans la conception de tableaux de routine. La gestion familiale, les émotions, le langage, c’est mon truc. Je le vis quotidiennement avec mes enfants, dont 2 avec des diagnostics qui m’obligent souvent à jongler entre travail et spécialistes. Ce matin, mon garçon Thomas m’a fait réaliser que nos expériences entre humains me conduisent à être une meilleure entrepreneure. Cette fois, cette conciliation ne m’offrait pas de sentiment de culpabilité ou de stress, juste de la validation. Tout un soulagement!
Mon garçon a été témoin d’un malaise physique d’un ami. Un petit coco a perdu connaissance devant ses yeux. Pour Thomas, qui vit avec plusieurs diagnostics dont un trouble anxieux généralisé (TAG), n’importe quel symptôme physique d’une autre personne que lui devient un énorme anxiogène.
Puisque ce malheureux événement est survenu juste avant que Thomas prenne l’autobus, je n’ai pas pu valider avec lui comment il se sentait, le rush de ne pas manquer l’autobus a gagné, et la boite à lunch oubliée aussi!
J’ai donc pris la peine d’apporter la boite à lunch à l’école, repoussant mon rendez-vous téléphonique inscrit à l’agenda. À la secrétaire, j’ai demandé à voir Thomas, question de valider comment il se sentait. Et là, ouf, j’ai vécu ce genre de moment qui change tout.
Thomas était sous le choc mais cela ne paraissait pas. Il n’avait pas d’épaule sur laquelle pleurer et tout ce lot d’émotions était précieusement conservé dans sa tête et son cœur, jusqu’à ce que l’occasion se présente, pour laisser en toute confiance exprimer son cœur, et ma visite en fut une. Incapable de contenir ses pleurs, il a explosé dans mes bras, dans le hall d’entrée de l’école.
Toute cette histoire eut une retombée percutante chez moi, dans mon cœur de maman et d’entrepreneure. Ici, c’est la répercussion chez l’entrepreneure qui a inspiré ce billet.
Le fait que mon entreprise se spécialise dans la gestion familiale, la gestion des émotions, des routines et de l’estime de soi n’est pas une surprise pour ceux qui me connaissent. Je suis une personne de nature empathique avec une aptitude en relation d’aide. Et, voilà la révélation!
Comme la situation de ce matin m’a saisi, voire même bouleversée, elle a capté mon attention à un point tel que je me suis vu moi, comme l’intervenante et non la maman de Thomas. Je me suis vu, à travers mon métier. De par mon rôle de maman, j’ai eu accès à l’émotif de Thomas, à sa détresse et son besoin profond de douceur, réconfort et de soutien. Je me suis sentie remplie de gratitude, face à ma conciliation travail-famille. La mienne. Celle qui m’offre de ces moments qui valident mon travail, mon métier, mon entreprise. Cette conciliation m’a offert une preuve que je suis à la bonne place et que de prendre le temps d’être à la bonne place au bon moment, cela me confirme plein de choses.
Votre entreprise vit selon vous, vos valeurs et vos émotions. Votre famille, à travers votre rôle de maman, grandit, prend forme et évolue selon vos valeurs et vos émotions. Vivre le moment présent, être, quand il faut et surtout rester ouverte aux répercussions de nos comportements et nos actions peut nous apporter énormément en intégrité et en estime de soi, en validation du pourquoi on est qui on est, au cœur de notre entreprise.
La conciliation travail-famille est parfois lourde, intense mais je me sens remplie de gratitude envers tout le bagage humain qu’elle m’offre, tous les jours.
Le métier de maman est le plus riche métier du monde et celui d’entrepreneure, le plus beau!
Wooww Quel beau témoignage! Sa me donne tellement envie de venir chercher tes conseil pour les appliquer a la maison. Mercii