
Juste à 50%…
Cet article participe à un carnaval d’articles ayant pour thème « Que représente le mot juste dans votre réalité? » Je vous invite à suivre ce carnaval et à aller découvrir les différents articles qui y sont proposés!
- 5 bonnes raisons d’être «juste» soi-même – par Caroline Vaillancourt
- Quand la wonder woman en a juste assez – par Céline Legault
- Oui, mais c’est facile pour toi – par Marie-Josée Guérin
- Juste un corps – par Maude Leblanc
- Ce n’est tellement pas juste! – Par Mots en bulle
- Pour moi, c’est pas pareil – par Tania Boucher
Oui, je fais partie des mères indignes qui disent avoir ses garçons juste à 50% du temps. C’est ma réponse à la réaction des gens quand ils comprennent que j’ai 4 enfants.
»4 enfants? Wow! Comment tu fais? »
»Oui mais j’ai mes 3 premiers juste à 50% du temps donc… »
À force de le répéter, j’ai réalisé à quel point l’autre 50% me manque. Surtout depuis la venue au monde de la p’tite dernière, Emma, qui elle, est présente à temps plein! De voir ses frères s’ennuyer d’elle à leur retour de chez leur père. De voir le visage d’Emma s’illuminer quand elle voit ses frères arriver.
Juste à 50%… ça veut aussi dire que je manque 50% de leur vie. Ou du moins, de ce qu’ils ne me racontent pas en arrivant chez-moi. Mais je suis le type de maman à aller encourager mon plus vieux au handball même quand »ce n’est pas ma fin de semaine ». Je vais voir mon Xavier à son spectacle musical même si ce n’est pas mon »soir de garde ». Et j’irai voir jouer mon bébé gars Eugène au soccer les jeudis soirs, même si normalement il n’est pas avec moi.
Le 50%, c’est le temps physique. Mais dans mon cerveau de mère, le petit tiroir »enfants » ne se ferme jamais lui. Et de voir Emma grandir à temps plein, me ramène ma réalité de maman séparée en pleine face les matins où je suis seule avec elle. Car oui, on fait la garde 5-2-2-5 et non pas 1 semaine sur 2. Donc j’ai le luxe de voir mes gars tous les lundis et mardis et une fin de semaine sur deux.
Mais la maison est vide et manque de vie sans eux. La table est immense quand on est seulement Simon, Emma et moi. Et j’ai dû m’habituer au niveau des portions à faire pour les repas!
Malgré tout, je n’ai aucun regret. Car j’ai montré l’exemple à mes enfants. Leur père et moi avons pris une décision déchirante, mais avec maturité, de se séparer avant que la chicane pogne. Même que les garçons ne comprenaient pas, si papa et maman s’aiment encore comme amis, pourquoi ils se séparent?
Mes gars voient leurs parents heureux, avec leurs nouveaux conjoints. Et je pense sincèrement que leur qualité de vie est meilleure de cette façon. Qu’en prenant les bonnes décisions, même si elles sont difficiles à prendre et à vivre, que c’est pour le mieux. Nous nous sommes choisi, leur père et moi, et je suis fière d’avoir donné cet exemple à mes enfants. Pas fière d’être séparée. Mais fière de leur avoir montré à être honnête envers soi-même et envers ceux qu’on aime.
Mon père m’a toujours dit que »nos enfants nous sont prêtés. » Ils ne nous appartiennent pas et nous sommes là pour les élever, les éduquer et leur donner tous les outils nécessaires pour qu’ils volent de leurs propres ailes.
Alors même si je le fais juste à 50% du temps, quand je le fais, je le fais à 110%! (Et même plus!)