S’aimer, malgré la pression…
Je reviens d’offrir une conférence devant une quinzaine de mamans. De belles mamans. De belles mamans qui travaillent fort pour arriver à vivre un quotidien familial agréable, tout simplement.
Ce que j’en retire de cette enrichissante matinée? Un triste topo d’une programmation neurologique trop bien installée face à la pression sociale. La pression sociale, vous connaissez? Cette bibitte qui gruge par en dedans, qui bousille les fils électriques de vos valeurs et qui vous automatise doucement, vous range, en douce, dans le moule.
Pourquoi j’en écris un billet exactement?
Pourquoi ça m’atteint de voir les symptômes qui naissent de cette pression sociale?
Je vais vous le dire. Parce que les derniers mois m’ont brassé, m’ont garoché en pleine face des réalités personnelles et professionnelles qui me débalançaient sans trop que je m’en rende compte. À vouloir évoluer en tant qu’entrepreneure, je me suis comparée, dévaluée, tapée dessus et perçue bien autrement de ce que je suis réellement. En gros, je me suis perdue à essayer de trouver ma place, d’être sur mon X.
Le RMA rassemble des mères qui se sont créés des jobs, des modes de vie, un boulot pour être heureuse et accomplie voire même épanouie. Mère et entrepreneure. Deux chapeaux sans cesse mis sur la sellette. Sans cesse martelé, jugé, questionné, analysé, jalousé (tsé, faut se l’dire!).
En affaires, nous les femmes, on se questionne sur tout plein d’affaires. La pertinence de notre compétence dans le domaine, le clash de nos valeurs versus la rentabilité et viabilité de notre entreprise, notre look, ce qu’on projette. Se questionner, c’est bon. En faire de l’anxiété, pas tant!
Y nous disent (le Y représente les pros des affaires; consultants, coach, conférenciers, etc.) de sortir du moule, de se différencier des autres, d’ajouter un plus valu mais pour le faire, il nous faut cet ingrédient essentiel, l’élément de base dans l’équation, la ligne directrice :
S’AIMER, ÊTRE SA MEILLEURE AMIE
Ouep. Ça c’est l’ingrédient. Sans celle-là, cette aptitude, la route sera hard en tta!
Et, vous aimer, c’est dans votre to do list aujourd’hui? Entre deux rendez-vous, à l’agenda, avez-vous Aimes-toi d’écrit?
L’instinct maternel il est rendu où? Cette confiance, ce guide inné que l’on a de tatoué sur le cœur à notre naissance, c’est où ça?
On le perd en chemin à force de regarder ailleurs, de vouloir reproduire ce qui fonctionne bien, ce qui parait bien, malheureusement. Et moi la première! Me trouvant trop si et trop ça, j’ai voulu changer, modifier certains comportements ou attitudes. Incapable de changer, revenir à mon moi-même devenait vite le chemin que je prenais mais sans en être zen pour autant. Je me trouvais bien différente et cela n’était pas acceptable dans ma tête.
Être différente, n’est pas ça notre force? Sortir du moule, certes, encore faut-il accepter et arriver à jongler joyeusement avec ça!
Et bien, vous savez quoi? On y arrive. Vous êtes certainement plusieurs à y arriver et je vous félicite. Cet état de confiance en soi, de capacité de s’aimer pour qui et quoi on est s’avère la piste vers le bonheur d’être. Pour celles qui se cherchent encore, continuez! Regardez-vous avec les yeux de ceux qui vous aiment et envers qui vous avez confiance. Prenez le temps d’ajouter à votre agenda des plages horaires pour vous aimez. NON, ce n’est pas du narcissisme et OUI on vous jugera de le faire. PIS? Parce que vous le savez que d’arriver à s’aimer est la seule façon en affaires, la seule façon de rester intègre et authentique.
Et je vous l’dis (comme si ma parole valait tellement plus que d’autres, pfft), on vous regardera peut-être étrangement en début de processus mais dès que vous récolterez les bienfaits du savoir s’aimer, on vous admirera. Et la beauté dans l’admiration c’est le partage de vécu qui en découle.
Admirer c’est inspirant et être admiré c’est généreux. Il est là l’enseignement silencieux, juste et respectueux.
Allez, aimez-vous et vous trouverez votre X!